L’immobilier a mis du temps à se moderniser, mais on y arrive ; on parle bien sûr de digitalisation, et donc de productivité, d’économie de temps et d’argent, ainsi que de sécurité des données. Et les syndicats immobiliers avaient beaucoup de retard. Si certains ont réussi leur transformation digitale, nombreux sont ceux qui ont subi un ralentissement du métier suite à la crise sanitaire de 2020. Tout ça parce qu’ils n’ont pas su réagir rapidement et s’adapter à la distanciation sociale et au confinement forcé. Ceux qui en profitent ? Les grands groupes de syndics !
Au préalable, des lois qui poussent les syndics à dématérialiser
Ces dernières années, deux lois ont commencé à pousser du coude les syndics. La loi ALUR pour commencer, qui oblige les syndicats de copropriété à mettre à disposition des propriétaires un Extranet. Les syndics y déposent les documents dématérialisés de la copropriété. Pour les anciens syndics 100% papier, ce changement a été plutôt compliqué ; mais les propriétaires étant de plus en plus informés sur leurs droits, ils n’avaient plus le choix.
La loi ELAN, elle, simplifie entre autres l’acte de caution en rendant sa signature électronique. Les garants n’ont plus besoin de se déplacer pour signer l’acte. Rendez-vous compte qu’avant le vote de cette loi en 2018, les mentions se signaient obligatoirement en face à face ! Et rares sont les garants vivant au même endroit que les locataires.
Bref, rien qu’avec ces deux lois, les syndics à la traîne se voient obligés de prendre le virage numérique. Et si elles se sont contentées du minimum, sans investir dans un logiciel de gestion digital, le confinement aura fini de les balayer.
La crise sanitaire 2020 décime les syndicats immobilier
Le mot peut être fort ; mais le fait est que la crise liée à la propagation du Covid-19 a ébranlé beaucoup de secteurs. Et comme dans beaucoup de secteurs, c’est ceux qui avaient bien avancé leur transformation digitale qui se sont vus continuer leur business comme d’habitude.
Avec le confinement forcé du mois de mars 2020, il n’a plus été question de visiter des biens ; de faire signer des baux en face-à-face ; bref, il n’était plus possible de se voir. Alors certains professionnels de l’immobilier se sont retrouvés à l’arrêt, qui n’étaient pas équipés : pas de télétravail ni de gestion à distance possibles, faute d’outils digitaux adaptés.
Beaucoup d’assemblées générales ont été décalées. Seules celles qui avaient au préalable voté les conditions nécessaires (Loi ELAN again) se sont maintenues. Puis, le gouvernement a donné un coup de pouce au mois de juin en permettant à tous les syndics de pratiquer les AG en visioconférence. Il existe d’ailleurs des solutions immo digitales pour signer les PV à distance avec une signature électronique (exemple en lien : notre partenaire SEIITRA et sa solution POWIMO). Enfin bon, même avec cette autorisation, certains syndics ont préféré reporter les AG. Pris de court, beaucoup de syndicats immobiliers se sont trouvés en difficulté suite à la crise sanitaire.
C’est là que les grands groupes interviennent. Modernes et digital-friendly (Foncia vient de sortir son application pour les syndics), les grands groupes récupèrent à la petite cuillère les syndics qui ne peuvent pas suivre l’évolution drastiquement accélérée depuis la crise sanitaire.
Finalement, resteront les petits syndics, gestionnaires de copropriétés de 15 lots ou moins, moins intéressantes pour les groupes, mais de plus en plus onéreuses pour les propriétaires. Alors, qui pour se lancer pour un syndic bénévole ? 😉
Pour aller plus loin
La signature électronique dans l’immobilier avec SELL&SIGN.